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Or, plusieurs d'entre vous m'ont posé des questions à propos de mes influences et de mes inspirations. Mon problème de vidéo n'étant toujours pas résolu, je profite donc de ce premier billet pour causer musique. Ouaip. Parce que mon inspiration majeure vient de là. Si vous avez lu Pandora, vous avez certainement remarqué la longue playlist accompagnant le roman. Il y a aussi pas mal de repères auditifs dans mes textes — tambours, murmures et autres sons obsédants qui ont rendu dingues mes persos... —, des playlists qui se baladent de-ci de-là sur mes sites, des mentions dans la préface du livre d'Ishsaar, ou encore des mentions régulières à ma quête du son personnelle sur mes autres blogs.
Spoiler : cela fait bientôt 10 ans que je cours après un Son/Accord particulier — avec un grand "S", parfaitement — sans parvenir à le reproduire (on l'évoque vite fait dans cet entretien). Dans un sens, je crois qu'une partie de BEATS vient de là, inconsciemment.
Spoiler 2 : beaucoup de scènes de Pandora m'ont été soufflées en écoutant de la musique et ont "poppé" d'un coup, alors que je n'avais absolument pas prévu ça. C'est notamment le cas de la scène où Ensaï fait face à la fenêtre, dans l'appartement de Ienzo. Les lecteurs du roman sauront de quoi je parle. Je vous jure, on ne peut même plus écouter de musique tranquille //baff//
Bref.
BEATS n'échappe donc pas à la règle puisque Malek, le personnage principal, est DJ, peut-être en souvenir de mes (très) lointaines années passées à composer de l'électro sous le nom de Furia Spirit. Véridique. Un jour, je dépoussièrerai les enregistrements K7 et vous en ferai profiter si ça n'a pas trop mal vieilli — d'ici là, bande de filous, inutile de chercher sur Google, vous ne trouverez pas. Emportée par le quotidien, et parce qu'on ne peut pas tout faire (zut.), j'ai fini par me tourner vers l'écriture en faisant confiance à la musique d'autres artistes pour me guider, parce qu'ils parvenaient toujours bien mieux que moi à illustrer mes ressentis et à transmettre les émotions les plus puissantes, tandis que je galérais de mon côté à insuffler quelque chose de satisfaisant à mes propres compos — pour ces besoins-là, en tout cas.
J'ai toujours été extrêmement admirative de nombreux musiciens, chanteurs et compositeurs. Pour moi, ce sont des alchimistes du son, ils font de la magie avec des notes, ils transmettent des choses que nul autre média n'a la capacité de partager. Je ne suis sans doute pas objective, mais j'assume. Quoi qu'il en soit, certains morceaux me font dresser les poils sur les bras et voguer à mille années lumières de la réalité dès les premières notes. J'ai vécu des choses inoubliables lors de concerts, dont les images et les sensations restent encore gravées en moi, des années plus tard. Tandis que beaucoup de personnes tapissent leurs murs de photos ou de posters, que d'autres font crouler leurs étagères sous les bouquins ou les DVD, moi, j'accumule les morceaux dans mes playlists — bon OK, les bouquins aussi. Et il y en a vraiment, VRAIMENT beaucoup. Ce sont eux qui me poussent en avant, qui m'inspirent lorsque j'écris, qui m'aident à surmonter la page blanche, le doute, qui m'empêchent même de renoncer. Ils me donnent les couleurs, les sensations et les émotions nécessaires à la rédaction de mes histoires. Je voyage en musique dans mes propres mondes.
Dans BEATS, il y a un peu de toute mon admiration / obsession / amour inconditionnel / estime pour le Son et pour la magie que celui-ci peut transmettre. Mais cela va bien au-delà de la simple inspiration, puisque cette nouvelle parle de musique de long, en large et en travers (enfin, presque. Vous verrez.). Ce texte est une ode, un hommage multiple et un exorcisme en même temps. Autant vous dire qu'il est très important pour moi. Et puis, parmi les étoiles qui gravitent dans mon ciel musical, il y a un groupe en particulier, qui m'accompagne depuis de très nombreuses années. Ceux qui me connaissent, qui m'ont déjà lue ou qui suivent ce blog de temps en temps l'auront sans doute reconnu puisqu'il m'arrive souvent d'en parler : ce groupe, évidemment, c'est Linkin Park. De Wake dans Pandora Project à Krwlng qui a accompagné ma rédaction du livre d'Ishsaar, il y a toujours un petit bout d'eux qui traîne quelque part et qui marque un moment important de mes univers. Toujours.
Spoiler 3 : Un personnage de la V.1 de Blinded portait même le nom de famille de l'un des membres du groupe. C'est dire.
Si j'écris toujours aujourd'hui et si je m'acharne à finaliser le Liber eX Pandora alors que j'ai bien failli abandonner des dizaines de fois, c'est grâce à leur musique. Leur logo est devenu un mantra, encré sur mon poignet gauche — la main qui crée — et qui me répète sans cesse : "n'abandonne jamais". Compte tenu des circonstances, il paraissait évident que j'allais leur faire un clin d'oeil dans la nouvelle à venir. Impossible pour moi de rendre hommage à la musique sans une pensée pour ceux qui ont pavé mon chemin et construit mon univers. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la playlist de BEATS sera très légèrement orientée LP. Bon, OK, complètement orientée, en fait. Cependant, j'ai choisi de ne pas utiliser les morceaux originaux les plus connus du groupe. Ceux qui illustrent la nouvelle sont (presque) tous des remix — hey, DJ oblige ! — ou des pistes issues de leur production underground. Je suis absolument dingue, par exemple, d'une grande partie des morceaux produits par la LPAssociation (Viscera & Reliving Things, avec les remix de Xefuzion en tête) et de l'album Underground XIII, pour ne citer qu'eux. Ils apportent une dimension complètement différente à leur musique.
La plupart de ces démos et de ces remix sont franchement méconnus et mériteraient d'être mis en lumière, parce qu'il y a de vraies perles, là-dedans. J'aurais adoré que certaines d'entre elles soient finalisées, en fait, ma préférée de tous les temps étant Dedicated, qui a laaargement inspiré l'atmosphère de Newport dans Pandora et le personnage de Ienzo. Du coup, je profite de cet article pour vous partager la playlist — non définitive, il manque des bouts — de la nouvelle, et pour vous faire découvrir quelques uns de ces coups de coeur.
BEATS // PLAYLIST
- Linkin Park — Universe (Underground XIII)
- Linkin Park — Drawbar (remix by Lizzy Cloverman)
- Linkin Park — All for Nothing (remix by Shurpi)
- Linkin Park — Krwlng
- Linkin Park — Mark the Graves (remix by Xefuzion)
En bonus :
Je suis très loin d'avoir terminé de parler musique avec vous, mais je pense que le pavé est déjà bien assez long pour aujourd'hui. La prochaine fois, j'essaierai de vous présenter d'autres facettes (j'ai un peu débordé, là, mais promis, il n'y a pas que LP, dans la vie !), et notamment de la façon dont la musique s'imbrique — ou pas — dans mon processus d'écriture puisque, ça aussi, vous me l'avez demandé. Ah, et je rappelle que vous pouvez, à tout moment, rajouter des questions qui vous trottent par la tête, soit en commentant le statut Facebook évoqué plus haut, soit en m'envoyant des MP ou des emails. Faites-vous plaisir, moi ça m'éclate, de vous répondre ^^
Suite au prochain épisode, donc !