Derrière Blind Symphonia se cache en réalité un long processus d'auto-édition, mûri et assumé depuis des années. Cette décision est la conséquence de nombreuses rencontres, réflexions et événements. Choisir la voie de l'indépendance et tourner le dos à l'édition traditionnelle, c'est cependant s'engager sur un long chemin tortueux, complexe et très souvent mal perçu en France. Pourtant, pour rien au monde je ne reviendrais en arrière.
Alors... Pourquoi ?
Alors... Pourquoi ?
Ce qui a pavé le chemin...
- Première pierre : 1993 — Une gamine haute comme trois pommes, qui (se) racontait des histoires au milieu de ses peluches, sur la vieille machine à écrire de sa maman, puis les reliait dans sa chambre, avec des baguettes de reliure, du fil et une aiguille.
- Seconde pierre : 2003 — Une amoureuse des mots, devenue grande, entourée d'une bibliothèque débordant de livres merveilleux, avec l'envie qu'un jour ses propres créations tiennent compagnie aux autres ouvrages, sur l'étagère. Juste comme ça, par amour des beaux livres.
- Troisième pierre : 2005 — Une étudiante en art sans le sou, auteure d'un roman fraîchement achevé, décidée à partager ses écrits, bien avant l'avènement de l'impression à la demande, de Facebook et des autres réseaux sociaux. Seule solution : les moyens du bord.
- Quatrième pierre : 2007 — Un autre roman achevé en parallèle de la démocratisation de l'impression à la demande... Et l'envie de créer, du fond à la forme, quelque chose qui ait du sens et qui me ressemble.
- Cinquième pierre : 2014 — Plusieurs amis auteurs, qui galèrent à récupérer leurs droits ou à les faire valoir auprès de certaines maisons d'édition peu scrupuleuses ou en faillite. Des projets avortés à cause de tierces personnes en charge de leur réalisation, de la frustration, de mauvaises expériences éditoriales...
- Cinquième pierre : 2016 — Une lectrice lassée de la désinvolture de certaines grandes enseignes et de maisons d'édition très connues : des livres parfois coûteux, mais dont la qualité n'est pas toujours au rendez-vous, des pages qui tombent toutes seules à la première ouverture aux ponctuations manquantes, en passant par les coquilles ou les impressions approximatives à l'encre baveuse...
- Septième pierre : 1993 - ???? — L'envie de sortir du système, d'écrire pour partager, non pas pour la gloire ou la richesse, mais juste par plaisir. Et l'envie de ne dépendre de personne. Tout simplement.
La même chose, en version longue
L'auto-édition [...] a une image souvent négative [...]
mais elle peut aussi être une option choisie et être une activité professionnelle à part entière. [...]
L'auto-éditeur est un éditeur comme les autres, avec la différence qu'il propose un « catalogue »
forcément limité à sa production personnelle, et qu'il doit connaître les spécificités de « son » marché. (merci Wikipedia)
mais elle peut aussi être une option choisie et être une activité professionnelle à part entière. [...]
L'auto-éditeur est un éditeur comme les autres, avec la différence qu'il propose un « catalogue »
forcément limité à sa production personnelle, et qu'il doit connaître les spécificités de « son » marché. (merci Wikipedia)
Il y a quelques années, je faisais la connaissance d'un auteur, alors en quête d'une maison d'édition qui, lorsque je lui ai raconté que mon roman Pandora Project était auto-édité, a tout de suite répondu "Ah ? Donc tu n'as pas trouvé d'éditeur, en fait !". Poils qui se dressent. Mâchoire qui se serre. En France, l'auto-édition souffre encore souvent d'une sale réputation, celle de pauvres auteurs recalés par l'édition traditionnelle qui publient quand même par leurs propres moyens parce que personne d'autre n'a voulu d'eux, ou de production d'amateurs sans talent qui se prennent pour des grands. Contrairement aux Etats-Unis, où l'auto-édition est entrée dans les moeurs, il est encore difficile pour beaucoup de français, auteurs comme lecteurs, de concevoir que l'auto-édition puisse être un choix assumé et non pas une solution de secours. Quelques faits :
- L'auto-édition n'est pas nécessairement une roue de secours.
- On peut aujourd'hui s'auto-éditer et proposer des livres de qualité professionnelle, sans avoir à imprimer des pages et des pages sur l'imprimante familiale.
- Il y a de vraies perles, même en auto-édition. Mark Z. Danielewski, mon auteur favori et modèle, a commencé sa carrière en auto-éditant son livre La Maison des Feuilles sur Internet. D'ailleurs, je vous le recommande !
- Si le projet foire, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même. Pas de tierce personne à blâmer.
- Je n'ai jamais contacté de maisons d'édition, et je ne compte pas le faire.
- Je suis une touche-à-tout, adepte du do it yourself. Autant que ça me serve !
Ma démarche d'auto-édition est avant tout créative. La création, c'est ce que je fais au quotidien : D'une fac d'arts, j'ai embrayé sur la fabrication de bijoux et d'objets décoratifs, avec un détour par le webdesign, la couture et l'illustration. Mon but, c'est de donner forme à des idées et des images, de façonner le quotidien et de transmettre des murmures, par tous les moyens mis à ma disposition. Je fabrique des colliers et des robes médiévales comme je crée des histoires et des portes clés. Et des livres aussi, du coup. Au moment de publier mon premier roman, un nouvel objet à fabriquer s'offrait à moi, et j'ai voulu le créer du fond à la forme, comme tous les autres avant lui. Parce que tout est lié. Publier un livre, après tout, ça commence par façonner un objet physique, avant de le mettre en vente. Non ?
J'ai "publié" mon premier livre avant l'avènement de l'impression à la demande et des facilités offertes aujourd'hui par Internet, par plaisir, et pour voir si j'en étais capable. Par publication, j'entends simplement mettre forme, puis diffuser mes ouvrages. En 2005, je finalisais donc la première version de First Rage, le roman qui a vu naître ce fou furieux d'Edeka — je vous en parlerai un jour, promis. Désireuse de partager mes écrits tout en maîtrisant l'ensemble du projet, le tout sans un centime en poche — étudiante oblige, hein... —, j'ai eu l'idée un peu folle d'imprimer et de relier le livre moi-même. Let's go ! Mise en page, illustration, impression, feuillets cousus main, puis dos carré collé, couverture imprimée sur un beau papier photo puis pelliculée, et enfin massicotage — ok, ça, j'avoue, c'est le seul truc que l'imprimeur du coin a fait à ma place — et voilà, j'avais mis un doigt dans l'engrenage. Seule une petite dizaine d'exemplaires ont été vendus à l'époque, ce qui n'est pas si mal compte tenu du caractère artisanal de la bête et de l'absence totale de communication autour de ce roman. D'autant plus que je n'avais — et n'ai toujours pas — l'intention de faire de l'écriture mon métier. Cela dit, si ça venait à arriver, j'en serais évidemment ravie et reconnaissance, mais ce n'est pas le but que je poursuis par dessus tout. Mais la gamine en moi, celle qui rêvait en regardant la bibliothèque familiale, a fini par réaliser un mini-bout de son rêve, d'autant que le livre a vogué vers les bibliothèques d'autres personnes. Et ça, c'était magique... Bref, une jolie petite aventure débutait, au fond de mon studio d'étudiante, et m'a donné envie d'aller encore plus loin par la suite.
J'étais foutue.
J'ai "publié" mon premier livre avant l'avènement de l'impression à la demande et des facilités offertes aujourd'hui par Internet, par plaisir, et pour voir si j'en étais capable. Par publication, j'entends simplement mettre forme, puis diffuser mes ouvrages. En 2005, je finalisais donc la première version de First Rage, le roman qui a vu naître ce fou furieux d'Edeka — je vous en parlerai un jour, promis. Désireuse de partager mes écrits tout en maîtrisant l'ensemble du projet, le tout sans un centime en poche — étudiante oblige, hein... —, j'ai eu l'idée un peu folle d'imprimer et de relier le livre moi-même. Let's go ! Mise en page, illustration, impression, feuillets cousus main, puis dos carré collé, couverture imprimée sur un beau papier photo puis pelliculée, et enfin massicotage — ok, ça, j'avoue, c'est le seul truc que l'imprimeur du coin a fait à ma place — et voilà, j'avais mis un doigt dans l'engrenage. Seule une petite dizaine d'exemplaires ont été vendus à l'époque, ce qui n'est pas si mal compte tenu du caractère artisanal de la bête et de l'absence totale de communication autour de ce roman. D'autant plus que je n'avais — et n'ai toujours pas — l'intention de faire de l'écriture mon métier. Cela dit, si ça venait à arriver, j'en serais évidemment ravie et reconnaissance, mais ce n'est pas le but que je poursuis par dessus tout. Mais la gamine en moi, celle qui rêvait en regardant la bibliothèque familiale, a fini par réaliser un mini-bout de son rêve, d'autant que le livre a vogué vers les bibliothèques d'autres personnes. Et ça, c'était magique... Bref, une jolie petite aventure débutait, au fond de mon studio d'étudiante, et m'a donné envie d'aller encore plus loin par la suite.
J'étais foutue.
First Rage, version 2005, fabriquée-dans-mon-salon, avec poussière d'origine.
Rebelotte en 2007, avec la finalisation de la V1 de Blinded et de mon Oracle d'Ishsaar, juste avant le crash-informatique-de-la-fin-du-monde-dans-ma-tête. L'impression à la demande se concrétise alors, avec notamment l'apparition de Lulu.com en France — la révolutioooon ! —, et Blinded y passe, en petites quantités, sans ISBN, toujours pour le plaisir de faire aboutir mon projet et d'avoir l'opportunité de le partager. Mais difficile en revanche de trouver un imprimeur spécialisé dans l'impression de cartes en petite série, pour l'oracle... Alors c'est reparti : on imprime les cartes maison, pendant que le roman m'était tranquillement livré à la maison — une révolution, je vous dis ! —. Et même si c'était franchement le bazar à l'époque — peu de choix de personnalisation au niveau des formats et du papier, une qualité d'impression d'artbook aléatoire, voire catastrophique — ça a ouvert la porte à pas mal de réflexions : Non, il n'est pas nécessaire de passer par un éditeur traditionnel pour fabriquer un livre ; ils n'ont pas le monopole en terme de création. L'objet-livre peut être créé, par soi-même ou par le biais d'imprimeurs ou de structures émergeantes telles que Lulu. En ce sens, il est possible de rester indépendant, d'avoir la main sur 100% du processus.
Liberté ! Et contrôle.
Mais comme toute liberté a un prix, choisir cette voie implique également de se débrouiller seul pour absolument tout, de la création de la maquette à la commercialisation, en passant par la communication ou le démarchage, sauf si l'on accepte de déléguer certaines tâches à des tierces personnes. Or, le but même que je m'étais fixée, c'était de tout faire par moi-même, dans la mesure du possible. OK. La tâche est rude, il faut accepter de porter de multiples casquettes, être constamment sur le projet si l'on veut qu'il ait une chance de réussir. C'est long, épuisant, parfois difficile, mais ô combien épanouissant et enrichissant. J'assume.
En 2014, pour Pandora Project, j'ai voulu passer à la vitesse supérieure et diffuser le livre à plus grande échelle, faire une vraie com', fabriquer un objet livre super chouette et vendre mes livres, vraiment. Les deux précédents projets m'avaient permis de prendre la température, de voir ce que je souhaitais réellement faire avec mes prochaines productions. Et il était clair que j'allais poursuivre dans la voie de l'auto-édition, parce qu'elle me convenait à 100%. Cependant, fini les essais au milieu du salon, je voulais devenir mon propre éditeur. Si l'auto-édition était ma voie, l'impression à la demande, elle, ne me convenait pas. Blind Symphonia est d'ailleurs né à ce moment-là. Mon petit espace web sur lequel je parlais de mes projets est alors devenu mon label d'édition. En parallèle, je voyais plusieurs de mes amis galérer avec leurs maisons d'éditions respectives : communication pas à la hauteur des promesses faites, arnaques, faillites, difficultés à récupérer leurs droits... Pour la petite histoire, en 2014, j'ai été démarchée par une maison d'édition, peu avant de lancer la publication de Pandora Project. Celle-ci était intéressée par le roman et souhaitait le publier. Fidèle à ma démarche et un peu méfiante, aussi, j'avoue — maison d'édition très récente, peu d'informations, très peu de com' et de présence sur le web, et surtout, pas du tout dans la ligne éditoriale de Pandora — j'ai poliment décliné l'offre. Deux ans plus tard, les responsables de ladite boîte disparaissaient dans la nature sans prévenir personne, pas même leurs auteurs. Depuis, silence radio. Ce sont d'ailleurs les auteurs, des semaines plus tard, qui ont fini par annoncer la faillite de leur éditeur sur la page Facebook de la maison. Bien sûr, tous ne sont pas comme ça (heureusement !) mais ça m'a confortée dans l'idée que mon projet ne finirait jamais dans les mains d'un étranger qui avait autant le pouvoir de lui faire atteindre des sommets que de l'enterrer sous des mètres d'emmerdes.
Mais avais-je les épaules pour assumer sérieusement l'entièreté d'un nouveau projet et mener ma barque jusqu'au bout ? Difficile de le savoir avant de tester, mais en tout cas, se lancer dans l'aventure était vraiment excitant ! C'était le moment de voir si mes formations de design/marketing/web/art allaient me servir. A partir de là, adieu l'impression à la demande, trop capricieuse et limitée — vous avais-je déjà dit que j'étais une psychopathe du papier ivoire et des couvertures mates ? — et place aux stocks commandés directement à des imprimeurs sélectionnés avec soin, à la diffusion du livre, à la com', aux salons littéraires, aux démarches, aux heures passées à bosser dans l'ombre pour vous proposer le meilleur... Comme je l'entends, avec la qualité que je souhaite et des choix 100% personnels, de la couverture à la typo utilisée. Quitte à monter des murs de cartons avec les stocks de livres dans mon dressing et à sacrifier des heures de sommeil pour terminer la maquette du prochain livre. Quitte à en baver, à me remettre sans cesse en question, à essuyer des échecs mais aussi à célébrer des victoires. Quitte à m'épuiser pour peut-être pas grand chose. Peu importe, parce que le jeu en vaut la chandelle. Il paraît que ce n'est pas la destination qui compte, mais le chemin ;)
Aujourd'hui, j'ai quelques années de recul sur la publication de Pandora Project. Et à part quelques petites erreurs que je ne referai pas et dont j'ai tiré des leçons pour l'avenir — parce qu'apprendre sur le tas implique aussi de se manger des murs de temps en temps —, je suis pleinement satisfaite d'avoir poursuivi dans cette voie et je persiste dans l'idée que l'auto-édition, bien qu'elle ne convienne pas forcément à tout le monde, est une solution qui présente de nombreux avantages. Bien sûr, il faut être capable de maîtriser des aspects bien différents de l'écriture pure si l'on souhaite que le projet aboutisse de la meilleure manière qui soit — ou déléguer, à chacun de voir midi à sa porte... Un auteur auto-édité n'est pas qu'auteur, il est aussi éditeur, webdesigner, attaché de presse, vendeur, commerçant, graphiste, et j'en passe. Il faut aussi accepter d'investir du temps — BEAUCOUP de temps —, de l'énergie et beaucoup de soi, mais après tout, n'est-ce pas le cas de toute production créative ?
Tout ça pour dire que...
... S'auto éditer, n'est pas nécessairement synonyme de médiocrité. Choisir cette voie peut aussi être le signe d'un investissement personnel, et d'une démarche consciente et assumée. Je suis mal placée pour dire si je fais partie des amateurs qui veulent faire comme les grands ou si mes livres valent quelque chose. Ce serait prétentieux de ma part et ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas mon genre — à la naissance, on a oublié de me livrer ma dose de confiance en moi. Depuis, je la cherche toujours —. Je ne prétends pas avoir du talent, ce n'est pas à moi de juger de la qualité de ma plume. Ca, c'est aux lecteurs d'en décider. En revanche, ce que je peux vous dire, c'est que :
- Je crois en mes projets, et surtout, j'ai envie de les partager avec vous, de vous en parler durant des heures, que vous les découvriez et que vous en tombiez amoureux...
- J'aime raconter mes histoires, j'aime ce processus libre et indépendant, parce qu'il me ressemble.
- Je m'investis à 100% et me défonce pour vous proposer le meilleur de moi-même et de mes projets. J'y mets toute ma volonté, mes connaissances et surtout tout mon amour. Et beaucoup d'obsession, aussi. Ce n'est pas parce que je publie par plaisir et non pas pour manger à la fin du mois que je peux me permettre d'être approximative. Je me dois d'être rigoureuse sur tous les aspects de mes ouvrages. C'est important d'être irréprochable lorsqu'on a quelque chose à offrir à autrui — ou du moins essayer de l'être et faire l'effort, puisque l'erreur est humaine et que personne n'est parfait. Mais si l'on ne met pas tout en oeuvre pour satisfaire son lectorat, alors autant faire autre chose de son temps.
- Chacun de mes livres est donc étudié dans les moindres détails : je fais très attention à la qualité, tant du fond que de la forme, et je sélectionne mes matériaux et mes finitions avec autant de soin que mes mots. J'aime le papier ivoire, parce qu'il est beau et plus agréable que du papier blanc qui fait saigner les yeux. J'aime les couvertures mates parce qu'elles sont douces au toucher, les reliures cousues parce qu'elles sont plus solides, les beaux livres, les mises en pages propres — c'est mon côté graphiste qui s'exprime, là... J'aime qu'un livre soit plus qu'un texte, plus qu'un objet. J'aime qu'il soit une invitation au voyage, et quelque chose que l'on souhaite conserver auprès de soi, pour le relire lorsque, des mois plus tard, nous prend la nostalgie de retourner faire un tour dans un univers qui nous a transporté.
- Le moindre défaut me fait sauter au plafond et je me maudis sur 150 générations. Puis je les corrige dans les publications suivantes, parce que je veux que tout soit irréprochable. Parfois, il y a des coquilles. Ca arrive en auto-édition comme dans les livres édités par de grandes maisons (je vous assure). Dans la version Deluxe de Pandora, par exemple, il en est resté 16, sur 600 pages, malgré de nombreuses relectures. Multipliez ces 16 coquilles par 1000, et vous obtiendrez le nombre approximatif de fois où je m'en suis déjà platement excusé auprès des lecteurs. Il y a d'ailleurs un petit Errata glissé dans chaque exemplaire vendu. J'avais même commencé à les corriger à coup d'autocollants, à une époque...
- L'auto-édition a occupé la moitié de ma (courte) existence et je compte bien continuer comme ça.
- Tous mes livres sont passés au crible par des correcteurs et des bêta lecteurs avant de vous les proposer. C'est important pour moi de ne pas être seule à travailler sur le texte, sur le fond comme sur la forme, même si les décisions finales me reviennent, et que je les prends en ayant pesé chaque remarque de chaque correcteur. Parce qu'on est pas objectif, quand on a la tête dans le guidon et que l'avis de personnes extérieures compte beaucoup.
- Pour tout le reste, j'aime l'idée de me débrouiller seule, de trouver par moi-même les ressources nécessaires à l'achèvement de cette grande aventure. Car oui, c'est une belle aventure.
- Je continue à ajouter des petites attentions fait maison, même si mes livres ne sont plus reliés au milieu de mon salon. Je vous prépare notamment une surprise pour les précommandes du prochain recueil.
- Je n'écris ni pour la célébrité ni pour la richesse. J'écris pour transmettre, pour partager une histoire qui m'a un jour été murmurée à l'oreille et que j'aimerais vous souffler à mon tour. Je n'ai pas besoin de devenir best-seller mondial ni d'être traduite en 50 langues. Savoir que cet univers sera partagé et apprécié, même à petite échelle, est déjà un magnifique cadeau, tant pour eux que pour moi. Et s'il vole encore plus haut, vers le soleil et les étoiles, tant mieux !
Fighting, dreaming, falling, working,
working, falling, dreaming, fighting...
Not a game - Mat3r Dolorosa
Note : Je me rends compte après coup que je parle essentiellement de la forme dans cet article, et pas vraiment du fond, de l'acte d'écrire en lui-même. Je pars du principe que la démarche d'écrire un roman, une nouvelle ou tout ce que vous voulez d'autre, que le fait même d'être auteur, est exactement le même en auto-édition et en édition classique. Et je rajouterai simplement qu'un peintre n'a pas besoin d'une galerie pour être peintre. Il l'est, parce que peindre est ce qui le définit, que c'est sa façon d'exprimer sa créativité. Alors pourquoi un auteur aurait-il besoin d'un éditeur pour être auteur ?
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Label d'édition indépendant spécialisé dans la littérature fantastique et les obsessions de son auteure, quelque part entre les dunes d'un désert infini et les ombres d'une cité en ruines.
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