BEATS, c'est un peu la météorite qui vient de débarquer dans mon multivers comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il y a dix jours à peine, ce truc n'existait même pas. Aujourd'hui, j'ai tout : des noms, des images, des sensations et de la musique. Surtout de la musique. Là où ce projet est improbable et qu'il chamboule tout, c'est que ça fait près de 15 ans que ça ne m'était plus arrivé. Et je n'ai plus l'habitude. Je tourne en boucle sur les mêmes projets/obsessions/univers/appelez ça comme vous voulez, depuis tout ce temps, sans que rien d'autre ne se profile à l'horizon, à tel point que j'étais persuadée qu'après mes deux gros chantiers, je n'écrirai plus, n'ayant rien d'autre à transmettre. Pandora Project est le dernier impact en date. Ca m'a pris plus de 10 ans pour en venir à bout, et encore, pas totalement, puisque je suis toujours sur le Liber eX Pandora, tout ça en parallèle d'un Blinded déchu, entrepris, arrêté, pas complètement oublié, et repris récemment (vous commencez à connaître l'histoire). Remarquez, il y a déjà bien assez à faire avec ces deux-là et leurs ramifications qui m'échappent encore.
Seulement voilà. Rien ne se passe jamais comme prévu. D'un coup, BEATS est arrivé. Pouf. Comme ça, sorti de nulle part. Enfin, "de nulle part", pas tant que ça... Son thème était une évidence, quand j'y réfléchis. La citation dont je me suis servie en titre de ce billet — et qui est de Hans Christian Andersen, rendons à Hans ce qui appartient à Hans — résume plutôt bien la chose. Parti comme c'est, ça risque d'être un projet extrêmement personnel — vous savez, le genre de truc qu'on va chercher au fond des tripes, avec l'impression de s'exposer au monde entier, là... —, en forme d'exorcisme/hommage/et-je-ne-sais-pas-encore-quoi-d'autre. Tout ce que je sais, c'est que ce projet sonne comme un besoin : écrire ce truc est nécessaire. Pourquoi ? Ca...
Je n'ai qu'une chose à dire : ça fait bizarre. Moi qui m'étais habituée à mon petit monde d'Akkaïs et d'anges déchus, je me retrouve soudain avec un truc qui n'a absolument rien à voir, de nouvelles âmes sur les bras et les obsessions qui vont avec. Plus l'habitude.
Alors, BEATS, concrètement, c'est quoi ? Je pensais en premier lieu qu'il s'agirait d'un roman, mais non, ils n'en ont pas décidé ainsi — peut-être qu'un jour, j'aurai mon mot à dire dans tout ça, hein —. BEATS est le nom d'une nouvelle, totalement détachée de Pandora Project et Blinded, un ovni dont le thème principal est la musique. Bon, c'est un peu plus profond que ça, évidemment, mais vous comprendrez de quoi il en retourne en la lisant. Un jour. D'ici là, il y a de fortes chances pour que je vous tanne avec un certain blondinet nommé Malek, puisqu'il est le protagoniste de cette histoire et qu'à priori, il a des choses à dire.
En parallèle, puisqu'un chamboulement n'arrive jamais seul — ce serait trop simple —, d'autres mini-météorites ont continué à pleuvoir : Synaesthesia (Euh, hello, Katsu !), Omen... Autant dire que ça modifie *un peu* ma pseudo organisation. Concrètement, je ne sais absolument pas où tout ça va me mener. Je sais que je dois écrire/transmettre/libérer l'histoire de Malek, et je vais m'y atteler. Pour le reste, je me laisse guider par les impacts, certaine, comme d'habitude, de ne rien maîtriser, parce que c'est comme ça que ça fonctionne.
La mélodie de l’air se charge de lourdes notes.
Quelque chose est arrivé.